l'Hôpital Pierre-Le Gardeur.

Publié le par Cyril

À cause du manque d'espace à l'Hôpital Pierre-Le Gardeur, des patients de l'urgence sont envoyés dans le département de psychiatrie dont deux salles sont utilisées comme débordement.
 

En tout, ce sont neuf patients qui peuvent être logés dans ces salles en même temps. Officiellement, ils sont séparés des patients qui sont là pour des soins psychiatriques.

 

Or, selon ce qu'a appris le Journal, au moins une patiente suicidaire a été laissée avec des patients de l'urgence la semaine dernière. «Ils sont parqués là comme des animaux», a dénoncé un proche de la dame.

 

En tout, il dit avoir vu passer une quarantaine de patients dans les quatre lits durant l'hospitalisation de la femme.

 

Cinq patients dans une pièce

 

«On utilise ces locaux lorsque l'urgence déborde», explique la porte-parole de l'établissement, Danielle Vézina. Une salle de cinq lits est ouverte depuis 2004 et on a ajouté une autre salle de quatre lits cet hiver.

 

Des séparateurs, semblables à ceux utilisés dans les bureaux de travail, et des rideaux ont été mis en place pour assurer un minimum d'intimité aux patients.

 

«Ils ont juste une salle de bain et ils doivent sortir de la chambre pour prendre une douche», déplore le proche d'une patiente. Selon lui, l'intimité laisse grandement à désirer.

 

Pas normal

 

Pourtant, six places sont prévues à l'urgence pour accueillir les cas de patients souffrant de troubles psychiatriques. Lorsqu'ils sont transférés en psychiatrie, on les conduit au premier étage dans une section fermée de 40 places. Toutes les chambres de psychiatrie sont faites pour recevoir un ou deux patients à la fois.

 

L'hôpital n'a pas été en mesure de commenter le fait qu'une patiente suicidaire ait pu se retrouver parmi les patients en débordement. «Je n'ai pas posé de questions à ce sujet. Normalement, ce sont des locaux qui ne sont pas utilisés par le département de psychiatrie.»

 

 

  • Le manque d'espace chronique à Le Gardeur n'est pas nouveau. Le Journal a déjà révélé que des patients de l'urgence étaient alités dans une salle à manger du personnel et une salle pour les mourants.

 

 

  • Une dame de 79 ans a également été exposée dans une cuisine des employés pour permettre à sa famille de se recueillir.

 

 

  • Selon la direction, il faudrait 40 lits de courte durée additionnels pour répondre à la demande. La solution d'un agrandissement est présentement à l'étude.

 

 


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article