Des bleus à répétition.

Publié le par Cyril

Irène Grant est inquiète pour sa mère. La dame qui vit au Centre d'hébergement de La Prairie multiplie les chutes et les ecchymoses s'accumulent un peu par-tout sur son corps.

 

«Je n'ai plus confiance en eux. Ce n'est pas normal tout ce qui lui est arrivé», dénonce Irène Grant.

 

Sa mère, Émilie Noël, vit au centre d'hébergement depuis 2007. Atteinte d'Alzheimer, elle a été placée dans une unité prothétique pour sa propre protection. Or, depuis juin 2008, on note douze incidents impliquant la dame, dont six qui ont causé des blessures.

 

À trois reprises, elle a été frappée par un autre patient, selon le rapport de la commissaire aux plaintes, Francine Jolin, obtenu par le Journal.

 

Abus verbaux

 

Même s'il n'y a aucune preuve de violence ou de mauvais traitements, certains signes inquiètent Irène Grant. Lors de l'enquête de Francine Jolin, une infirmière auxiliaire a reconnu qu'il lui arrivait de perdre patience auprès de certains patients, de façon verbale. Elle a reconnu «manquer de moyens à l'occasion» pour intervenir.

 

Plutôt que de la retirer du milieu de soin, l'établissement a simplement mis une lettre à son dossier. On a également donné deux formations à une trentaine d'employés pour améliorer leur approche des patients.

 

Pour Irène Gant, la goutte qui a fait déborder le vase est survenue en janvier. On l'a alors prévenue que sa mère avait fait une chute et qu'elle présentait un bleu à la cuisse.

 

Sortie avec la police

 

On lui a toutefois refusé de la voir, compte tenu d'une éclosion de gastro-enthérite. Irène Grant a alors fait appel au service de police du Roussillon pour amener sa mère à l'hôpital. Elle a ainsi pu constater l'étendue de ses blessures.

 

Insatisfaite des réponses fournies par l'établissement, Irène Grant exige maintenant qu'on déménage sa mère dans un autre établissement.

 

«On fait ce qu'on peut pour lui trouver une place, mais les propositions qu'on a faites n'ont pas été retenues jusqu'à maintenant», dit la porte-parole du Centre de santé Jardins-Roussillon, Julie Grenier.

 

L'établissement nie tout mauvais traitement. «Il n'y a pas de raisons de croire que des choses pas correctes se sont produites. Chaque incident a été documenté et un suivi a été fait.»

 

Un total de 124 résidents vivent au Centre d'hébergement de La Prairie.

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