Le discours de Sarkozy est bien accueilli par les souverainistes.

Publié le par Cyril

Le discours tenu vendredi par le président français, Nicolas Sarkozy, a plu aux souverainistes, même s'il exprimait un penchant clair de la France en faveur de l'unité canadienne.

Certains souverainistes avaient craint le pire, qui aurait signifié que la France aurait remis ouvertement en question la doctrine de «non-ingérence, non-indifférence» qui prévaut entre la France et le Québec depuis 30 ans.

«On a eu cette crainte, mais dans le fond c'est pas revenu sur le tapis», a déclaré la chef du Parti québécois, Pauline Marois, en point de presse, quelques minutes après le discours prononcé par le président français à l'Assemblée nationale.

Le discours n'était pas ambigu, à mon point de vue», selon la chef péquiste, qui s'est montrée satisfaite des manifestations d'amitié de la part de M. Sarkozy envers le Québec.

«C'est de la musique à mes oreilles», a-t-elle dit, refusant de commenter le fait que, plus tôt dans la journée, le président Sarkozy s'était prononcé pour les grands ensembles et contre les divisions, tout en vantant les bienfaits du fédéralisme canadien.

Quant à lui, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a gardé ses distances, prudemment. «Quand il parle de fraternité, que nous sommes des frères, que nous avons des relations d'amitié avec le Canada, moi ça me va. Maintenant, on ne choisit pas pour la France, la France ne choisit pas pour nous», a-t-il dit.

L'ex-premier ministre péquiste Lucien Bouchard, qui faisait partie des invités spéciaux, a jugé que c'était un très beau discours, très inspiré.

Selon lui, M. Sarkozy n'a pas redéfini sa position sur la question nationale au Québec. «Il ne l'a pas redéfinie, mais il nous a rappelé ce qu'elle devait être, ce qu'elle était au fond», a-t-il commenté.

Pour l'essentiel, le message livré par M. Sarkozy était le suivant, selon M. Bouchard: «On est capables d'avoir des rapports d'amitié, de fraternité, et on ne s'exclut pas les uns les autres. On ne se force pas à choisir».

Dans le même esprit, l'ex-premier ministre péquiste Bernard Landry n'a trouvé «rien à redire», et ne s'est montré nullement déçu par la position du président.

«C'était nuancé, c'était bien fait, c'était intelligent», selon lui.

Pourtant, aux yeux du chef de l'opposition officielle, Mario Dumont, le président français a associé les souverainistes à «un parti du passé».

«Le fait pour les péquistes de se faire enfoncer dans la gorge que leurs obsessions sont du passé" a été très bien reçu par le chef adéquiste, qui a jugé le discours "très fort».

De son côté, l'ex-premier ministre péquiste Pierre Marc Johnson a dit juger qu'à cette occasion, le président français n'avait pas à rassurer les fédéralistes ou les souverainistes.

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