Émilie Bégin

Publié le par Cyril

Elle s’appelle Émilie Bégin mais son nom de scène est Émily, elle possède un charisme en béton, une énergie contagieuse et de multiples talents confirmés qui s’expriment tant sur les planches que sur disque. 
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Forte d’un premier album dansant écoulé à plus de 40 000 exemplaires et d’une poignée d’extraits qui brûlent les ondes depuis 2004, elle récidive cet été avec une nouvelle mouture sobrement intitulée Émily et comprenant 11 chansons dont le premier single, Laissez-moi danser, une reprise de l’ineffable Dalida, suscite déjà un engouement palpable dans les stations commerciales. Elle y signe une pop assumée, plus mature que sur son précédent opus Légende urbaine, avec une facture par moment très «eighties» qui, appuyée par une machine promotionnelle bien huilée, saura sans nul doute rejoindre un vaste public: «J’avais envie d’avoir des sons plus organiques, d’avoir de la guitare, plus d’instrumentation, histoire de pouvoir présenter sur scène un véritable band, et de mélanger l’aspect vintage à des sonorités très actuelles.»

On remarque d’ailleurs son attrait prononcé pour le côté scénique de son métier lorsqu’elle nous parle de son lancement qui aura lieu le 18 juin au Club Opéra: «J’aurai quatre danseurs avec moi, beaucoup de projections, de chorégraphies, ce sera un show très énergique, et on y présentera cinq chansons en plus du clip.»

L’idée d’un album éponyme n’est pas aussi fortuite qu’il y paraît, car il s’agit pour la jeune chanteuse de 25 ans d’une création autrement plus personnelle que sa première galette: «Cet album est arrivé super vite, je sortais de Star Académie, les choses se précipitaient et on a profité du mouvement pendant que c’était chaud. Ensuite, il y a eu les comédies musicales avec Denise Filiatrault et une certaine maturité acquise au fil des expériences, et tout ça m’a permis de réaliser ce nouvel album que j’avais vraiment le goût de faire.» On pourrait ainsi parler d’une seconde naissance, d’une affirmation plus lucide et plus déterminée des choix et des préférences de l’artiste.

Plus qu’une interprète qui se borne à insuffler une âme à des textes qui ne lui appartiennent pas, Émily s’est investie à de multiples niveaux dans le processus créatif et a apporté une forme, une couleur, une touche unique à l’ensemble grâce à sa personnalité magnétique: «J’ai coécrit quatre chansons sur les onze, et celles que je n’ai pas écrites abordent des thèmes qui me tiennent à cœur, ce sont des histoires dont je voulais absolument parler et que j’ai racontées aux auteurs qui ont travaillé avec moi afin que les chansons qui composent l’album me ressemblent.»

Protégée de Denise Filiatrault depuis son expérience d’académicienne en 2004, elle a contribué au succès de comédies musicales comme Cabaret, My Fair Lady et plus récemment Neuf, un éblouissant spectacle inspiré du film de Federico Fellini qui sera à la Salle Albert-Rousseau de Québec en septembre 2007. L’expérience de scène entre bien sûr en ligne de compte pour l’artiste originaire de Saint-Jérôme: «Ces shows-là, on les a représentés 100 à 150 fois chacun, j’y ai gagné en confiance, j’y ai vécu une véritable expérience d’équipe, et le fait de chanter à tous les soirs a été un exercice physique autant que vocal qui m’a énormément appris.»

Posée à brûle-pourpoint à celle dont les idoles de jeunesse sont Madonna et Mitsou, la question de choisir entre ses deux passions, la danse ou la chanson, l’a laissée un long moment pensive, incapable de trancher. Car tout ça relève pour elle d’une seule et même idée: la fête, le rassemblement, le happening, et le mouvement inspire la voix autant que le rythme fait naître le désir de chanter: l’un est impensable sans l’autre, on est en présence d’une chanteuse intègre, amoureuse de ce qu’elle fait et de la manière dont elle le fait.

Émily, album éponyme, en magasin le 19 juin prochain. 

Charles Bolduc

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