La situation demeure précaire
Les données du palmarès ont été compilées jusqu'au 31 mars dernier par le Comité de coordination national des urgences et elles sont publiées aujourd'hui, par La Presse.
À peine le tiers des hôpitaux sont parvenus à atteindre l'objectif de 12 heures maximum pour la durée moyenne d'un séjour à l'urgence. Les nombreux services d'urgence des hôpitaux de Montréal sont moins efficaces que ceux des autres régions, le Centre hospitalier de l'Université de Montréal, le CHUM, étant encore dernier de classe.
D'ailleurs, les hôpitaux universitaires reçoivent, règle générale, de piètres notes.
En entrevue à La Presse, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, admet que la situation demeurera difficile, particulièrement en hiver, en raison du nombre croissant de personnes âgées qui se rendent à l'urgence. Il perçoit néanmoins une tendance vers l'amélioration pour la majorité des centres hospitaliers.
Le ministre Couillard répète qu'il est important de confier plus rapidement à d'autres ressources les patients en réadaptation ou en besoin de soins de longue durée qui occupent des lits de soins généraux. Leur présence retarde l'hospitalisation des patients de l'urgence.
Philippe Couillard insiste aussi sur le développement de cliniques réseaux et de groupes de médecine familiale, afin que les milliers de Québécois dépourvus d'omnipraticiens soient moins portés à ne fréquenter que l'urgence.
Entre-temps, le ministre assure que les unités de débordement des urgences seront maintenues.
En décembre dernier, le gouvernement du Québec a débloqué une enveloppe supplémentaire de 60 millions $ pour aider les hôpitaux à réduire l'engorgement.