Sarkozy prêt à aller dans la jungle pour libérer Betancourt

Publié le par Cyril

"Il s'agit d'une question de vie ou de mort, d'une question d'urgence humanitaire". Le témoignage alarmant d'un des ex-otages des Farc sur la santé d'Ingrid Betancourt, n'a pas tardé à faire réagir Nicolas Sarkozy. Depuis l'Afrique du Sud, le chef de l'Etat se dit "prêt à aller à la frontière entre le Venezuela et la Colombie chercher Ingrid Betancourt si c'était une condition posée par les Farc". Le chef de l'Etat a appelé les rebelles qui détiennent Ingrid Betancourt depuis plus de 6 ans à la libérer "sans délai" et demandé au président vénézuélien Hugo Chavez qui joue un rôle de médiateur "d'user de tout son influence pour sauver Ingrid Betancourt". "La France reste mobilisée jusqu'à la sortie du dernier otage, je m'y  engage. Il faut qu'on arrive à faire libérer" Ingrid Betancourt, a-t-il  insisté. 
 
En visite au Salon de l'agriculture, François Fillon a lui estimé que la vie d'Ingrid Betancourt n'était plus "qu'une question de semaines". "Cette femme est malade, on le savait déjà depuis plusieurs mois, on a des témoignages qui sont maintenant extrêmement précis. Il faut vraiment que tout le monde comprenne, et en particulier les Farc, que le monde entier les condamnera s'ils ne libèrent pas Ingrid Betancourt dans les meilleurs délais", a-t-il dit. 

"Elle est très mal traitée par la guérilla"
 
Dans la nuit, l'un des quatre otages libérés avait donné des nouvelles d'Ingrid Betancourt, qu'il a vue pour la dernière fois début février. "Elle est très mal traitée par la guérilla. Cela il faut le dire au monde  entier. La guérilla s'est acharnée contre Ingrid Betancourt et elle est dans des conditions inhumaines, entourée de gens qui n'ont rien fait pour lui rendre la vie agréable. Ils passent leur colère sur elle", dit-il. Toujours selon l'ex-otage, Ingrid Betancourt serait malade du foie et souffrirait d'une hépatite B. 

"Nous lançons un appel aux Farc, au gouvernement colombien et à la  communauté internationale tout entière pour qu'elle se mobilise" en faveur d'un accord humanitaire entre la guérilla et le gouvernement colombien, a estimé son ex-mari Fabrice Delloye. "On est colère. Ca fait six ans qu'on a dit que ça allait finir comme ça.  Les otages ne sont pas immortels. Elle est au plus mal. C'est une question de  semaines. Il faut un accord humanitaire maintenant", a de son côté estimé le comité de soutien à Ingrid Betancourt. Astrid Betancourt, la soeur de l'otage, a elle expliqué qu'elle restait toutefois "optimiste". Selon elle, "les Farc n'ont pas exclu de libérer unilatéralement" sa soeur,  expliquant que la guérilla, qui veut obtenir d'être rayée de la liste des  organisations terroristes, a compris qu'elle devait "se conformer au droit international" et ne plus prendre d'otages civils.

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