«Je ne ferai pas faillite» - Chantal Lacroix

Publié le par Cyril

«Je n'ai pas l'intention de faire faillite.» Toujours en attente de savoir si elle pourra recupérer en totalité ou en partie les 845 000 $ que TQS lui doit, Chantal Lacroix se tourne vers l'avenir et profite de cette malheureuse pause forcée pour mettre à jour ses projets en attente.

«Je ne sais pas ce qu'il adviendra de TQS. Ce que je sais par contre, c'est que j'ai le choix, dans la vie, de mettre mes énergies sur ce que je peux contrôler, et c'est ce que j'ai décidé de faire», confie Chantal Lacroix.

Silencieuse depuis la mi-janvier, lorsque la liste des 350 créanciers de TQS a été rendue publique - et à qui le Mouton noir doit au total près de 30 millions de dollars -, Chantal Lacroix est de retour dans les médias pour faire la promotion de S.O.S. santé. Une nouvelle production découlant de son succès S.O.S. beauté qui verra le jour ce mercredi à Canal Vie.

C'est donc l'occasion de recevoir Le Journal de Montréal dans ses bureaux des productions Kenya, là où les chiens de ses employés vont et viennent librement et où une pièce est déjà prévue, et toute prête, pour y aménager une garderie.

Un détail, diront certains, mais dans le contexte d'un manque à gagner de 845 000 $, les paroles de Chantal Lacroix, disant s'être souciée d'abord de son équipe, ont beaucoup plus d'impact.

Salariés payés

«Tous mes salariés ont été payés», précise- t-elle d'ailleurs, se disant incapable de vivre avec l'idée que des gens autour d'elle souffrent par ricochet des déboires financiers de TQS. «C'est sûr que ça a fait plus mal, j'exploite une petite maison de production. Mais on est une équipe et plus que des confrères de travail», insiste-t-elle.

Reste que les décors de 90 Minutes de bonheur ont été entreposés et que Chantal Lacroix fonctionne avec une équipe réduite pour mener à bien la production de S.O.S. santé. «Il a fallu qu'une bonne partie des gens se replacent à ailleurs. Une chance, ils sont tous très talentueux et j'ai beaucoup de bonnes nouvelles d'eux», indique-t-elle.

Si la productrice n'a pas voulu commenter la situation depuis janvier, c'est parce qu'à son avis, il n'y a rien à dire. «Nous sommes en attente, c'est tout. Je me réjouis par contre d'apprendre qu'il y a des acheteurs. Cela dit, il demeure que je n'ai aucun pouvoir sur ce que ces derniers feront de TQS ; je ne peux qu'avoir hâte de savoir», explique Chantal.

Projets pour les spécialisées

TQS est selon elle une chaîne essentielle dans le paysage des généralistes. Pour les risques que cette télévision a courus historiquement. Ne serait-ce qu'avec elle, en lui permettant de passer d'animatrice à productrice. Et aussi parce que la présence du Mouton noir stimule la compétition avec Radio-Canada et TVA et est du coup nécessaire pour conserver le niveau de qualité à la télé.

Concrétiser des idées

«C'est assez étonnant, mais ce que cette situation m'a permis de faire, c'est de développer et de concrétiser des idées que j'avais en tête depuis longtemps», soulève la productrice. Parmi ces idées, notons au moins un projet «qui fait du bien» pour le public jeunesse destiné à VRAK.TV et d'autres propositions qui seront faites à Canal Vie. Avec qui Chantal Lacroix a adoré travailler pour S.O.S. santé : «Un coup de foudre professionnel», décrit-elle. Quant à TVA et Radio-Canada, elle assure à ce stade-ci ne pas encore avoir frappé à leur porte avec de nouveaux projets.

Mais ce qu'elle souhaite surtout, c'est que TQS soit bientôt en mesure d'écouter de nouvelles propositions.

S.O.S. santé, ce mercredi 21 heures.

 
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