L’Australie interdira les sacs en plastique

L’Australie prend exemple sur de nombreux autres pays et projette d’interdire progressivement, dès la fin de l’année 2008, les sacs de plastique dans les supermarchés. C’est ce qu’a déclaré Peter Garrett, le nouveau ministre de l’Environnement de l’Australie, aujourd’hui.

« Il y a près de 4 milliards de sacs de plastique qui flottent dans les airs, qui s’introduisent sur les terrains vagues et finissent par affecter notre faune et notre flore. De plus, ils enlaidissent nos plages quand nous sommes en vacances. Je pense que la plupart des habitants de l’Australie aimeraient s’en débarrasser. Nous sommes donc convaincus qu’il est très important de les interdire », a déclaré M. Garrett, ex-président de la Fondation pour la conservation de l’Australie.

Pour l’instant, on ne connaît pas les détails du projet. On ne sait donc pas comment l’Australie se débarrassera de tous ces sacs de plastique. En effet, le pays hésite entre plusieurs options telles que la publication d’une interdiction officielle ou la mise en place d’amendes et d’impôts.

L’Australie n’est pas le seul pays qui se préoccupe du nombre toujours grandissant des sacs de plastique dans le paysage quotidien. La Chine, l’Irlande et l’Afrique du Sud l’ont d’ailleurs déjà devancé. Ainsi, la Chine a annoncé son programme d’interdiction des sacs de plastique mardi dernier. Ce programme prohibe la production des sacs ultra-fins et les interdira dans les grandes surfaces et les magasins à partir du 1er juin 2008.

« Nous devrions encourager les gens à revenir à l’utilisation de paniers pour leurs légumes et leurs courses », a indiqué le gouvernement chinois en début de semaine. Le gouvernement de la Chine a ainsi rappelé que plus de 3 milliards de sacs de plastique étaient utilisés chaque jour par les Chinois. Le pays doit donc raffiner 5 millions de tonnes de pétrole chaque année pour fabriquer du plastique utilisé pour les emballages.

Quel système?
L’Australie hésite entre plusieurs systèmes pour parvenir à leur objectif. Étant donné qu’un certain nombre de pays ont déjà tenté l’expérience, le gouvernement australien dit vouloir étudier les différentes options avant de prendre une décision. Ainsi, de nombreux pays ont essayé de mettre en place des impôts élevés, des interdictions ou des mesures d’élimination des sacs de plastique les plus fins, alors que des villes ou des villages ont pris des mesures unilatérales pour se débarrasser de cette source de pollution.

Peter Garrett rencontrera bientôt les dirigeants des six états et des deux territoires de l’Australie en avril pour discuter du système qui devra être adopté afin d’abandonner progressivement les sacs en plastique.

« Jusqu’à aujourd’hui, nous avions mis en place un système sur la base volontaire et grâce auquel les individus se rendant dans les grandes surfaces pouvaient, s’ils le souhaitaient, utiliser des sacs en papier ou en tissu », a expliqué le ministre.

Mais cette tentative ne semble pas suffisante pour le nouveau gouvernement australien. Toutefois, M. Garrett a tenu à préciser qu’un programme plus sévère ne devrait pas inclure d’amendes, une mesure peu populaire en Australie. Il a expliqué qu’il n’était personnellement pas en faveur d’un tel système étant donné qu’il punit seulement le consommateur.