Nadine Trintignant opposée à la libération de Cantat

Publié le par Cyril

"Je crains que (sa) libération, très anticipée n'apparaisse comme tristement significative pour tous ceux qui luttent pour que soient enfin justement sanctionnées les violences faites aux femmes." Dans une lettre adressée au juge d'application des peines et dont Le Figaro publie jeudi des extraits, Nadine Trintignant explique pourquoi elle est opposée à la libération anticipée de Bertrand Cantat.
 
Cette demande doit être examinée dans une semaine lors d'un débat contradictoire au centre de détention de Muret, près de Toulouse. Le chanteur de Noir Désir y est incarcéré pour avoir porté des coups mortels à sa compagne Marie Trintignant. C'était en 2003, en Lituanie. Condamné à huit ans de prison, Bertrand Cantat avait commencé sa détention à Vilnius, puis transféré en septembre 2004 en France.
 
"Que la durée d'emprisonnement ordonnée soit respectée"
 
Aujourd'hui, il a purgé la moitié de sa peine. Comme le prévoit la loi, l'avis consultatif des parties civiles a été sollicité sur cette demande de libération conditionnelle. Dans son courrier, la mère de l'actrice explique dans un style sobre mais efficace pourquoi elle juge cette demande est "prématurée".
 
"Je sais bien que rien ne me rendra ma fille, tuée par M. Cantat, et que celui-ci retrouvera tôt ou tard sa liberté, écrit Nadine Trintignant. Elle poursuit : "Je n'ai pas fait appel du jugement dont la sentence me paraissait approprié, à la condition que la durée d'emprisonnement ordonnée soit respectée."
 
Lors du procès, Bertrand Cantat avait reconnu avoir donné quatre gifles violentes à Marie Trintignant pendant une dispute, au cours de la nuit du 26 au 27 juillet 2003, dans les derniers jours du tournage en Lituanie d'un téléfilm où elle tenait le rôle principal. L'actrice était décédée le 1er août suivant. Bertrand Cantat a bénéficié de plusieurs permissions depuis son incarcération à Muret, la dernière remontant à la mi-juillet.

 
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