INCROYABLE MAIS VRAI !!!

Publié le par Cyril

Menace d’une taxe « municipale » sur les repas

Les restaurateurs montréalais refusent d’avaler le projet de loi 22 qui pourrait permettre à la Ville de Montréal de prélever, entre autres, une taxe « municipale » sur les repas et les boissons alcooliques pour aller chercher de nouvelles sources de financement.

Cette taxe spéciale, dont le pourcentage n’a pas été déterminé, s’ajouterait à la TPS et à la TVQ, qui atteignent 13,95 %.

Le projet de loi 22 concocté par le gouvernement Charest - et qui soulève la colère chez les restaurateurs - vise à conférer de nouveaux pouvoirs de taxation à l’administration du maire Gérald Tremblay, aux prises avec un déséquilibre inquiétant de ses finances.

Hamburger plus taxé

Mais déjà, à l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), on est à cuisiner une réplique pour bloquer le projet de loi qui suscite la controverse.

« Nous avons bien l’intention de tuer cette idée-là dans l’oeuf. Ce n’est pas aux restaurateurs de trouver du financement pour la Ville de Montréal », martèle son porte-parole, François Meunier.

Cette taxe spéciale aurait pour effet de faire grimper le prix des repas dans les restos montréalais, appréhende-t-il.

Il ajoute, avec ironie, qu’un même hamburger avalé dans un restaurant de Montréal coûterait plus cher qu’à Laval ou à Longueuil parce qu’il serait frappé d’une taxe supplémentaire.

Au cours des prochaines semaines, l’ARQ « fera des pressions politiques » pour que soit retirée cette proposition « inéquitable ».

« On sait très bien ce qui pourrait nous arriver, ajoute François Meunier. Si elle obtient ce nouveau pouvoir de taxation, la Ville ne l’utilisera peut-être pas à court terme, mais qui sait si, dans deux, trois ou cinq ans, elle ne sera pas tentée de s’en servir pour gonfler ses coffres ? »

Pas en faire un plat

Au bureau du maire Tremblay, l’attaché de presse Bernard Larin évite d’en faire tout un plat.

« Nous ne voulons pas utiliser une telle taxe, a-t-il précisé hier au Journal. Nous planchons plutôt sur d’autres sources de revenus, comme une taxe sur le divertissement (cinéma, théâtre, spectacles). »

Il ne cache pas que Montréal envisage également de taxer les stationnements payants et de mettre en place des péages sur la voie publique.

« Nous voulons diversifier nos revenus puisque la taxe foncière ne suffit plus », a-t-il fait valoir.

√ En Ontario, le gouvernement a accordé à la Ville de Toronto le pouvoir de prélever une taxe sur les repas et les boissons dans les restaurants ; Toronto n’a pas encore décidé si elle va s’en prévaloir.

√ À Ottawa, la Ville souhaiterait elle aussi obtenir un nouveau pouvoir de taxation dans les restaurants.


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