André Boisclair démissionne
M. Boisclair a confirmé qu'il avait remis sa démission à la présidente du Parti, Monique Richard. Il demeurera en poste comme député de Pointe-aux-Trembles.
M. Boisclair a tenu à remercier ses plus fidèles supporters, notamment les députés Diane Lemieux, Stéphane Bédard, Agnès Maltais et Nicolas Girard.
Depuis la défaite électorale cinglante du 26 mars, le chef péquiste était contesté par des militants et une partie de son caucus. Le leader péquiste rencontrait son caucus ce matin.
La semaine dernière, il s'était brouillé avec le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe, portant le différend sur la place publique.
Depuis un certain temps, certaines personnalités du PQ, telles que l'ancien ministre Denis Lazure et Yves Michaud, avaient demandé sa démission.
Le chef bloquiste Gilles Duceppe a annoncé qu'il allait réagir cet après-midi.
Le 26 mars, le PQ a subi sa pire défaire électorale depuis 1976. Le parti a récolté 28 pour cent des suffrages et obtenu 36 sièges, tandis qu'aux élections générales de 2003, il avait eu 33 pour cent des votes et avait raflé 45 sièges.
Gilles Duceppe n'a rien à se reprocher, disent des bloquistes
La nouvelle de la démission du chef du Parti québécois, André Boisclair, était à peine confirmée que déjà, tous les yeux se tournaient vers la capitale fédérale et le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe.
Souvent pressenti pour faire le saut à Québec et diriger le PQ, M. Duceppe a dû affronter M. Boisclair sur la place publique au cours des derniers jours. M. Boisclair accusait le chef du Bloc de manigancer pour le déloger de son poste, ce que M. Duceppe nie formellement.
M. Duceppe doit réagir à la démission du chef péquiste vers 15h00.
Du côté des députés bloquistes, plusieurs ont appris la nouvelle de la bouche même des journalistes.
Pour Vivian Barbot, députée de Papineau, M. Duceppe n'a rien à se reprocher. Jamais, même en caucus, le chef du Bloc ne s'est permis de passer des commentaires sur le leadership au PQ.
S'ils défendent M. Duceppe, les bloquistes ont néanmoins esquivé les questions portant sur la succession au Parti québécois. Francine Lalonde, députée expérimentée, a rappelé qu'il faudra aussi que le Bloc et son chef prennent en considération la possibilité d'élections fédérales dans la réflexion qui s'amorce.
Richard Nadeau, député de Gatineau, se dit confiant que le mouvement souverainiste saura se relever de ce passage difficile. Autant le Bloc que le PQ demeureront dans le paysage politique, a-t-il avancé.
Certains députés, dont Bernard Bigras et Mario Laframboise, ont préféré attendre d'entendre les commentaires du chef du PQ avant de commenter.