Duceppe réplique à Boisclair

Publié le par Cyril

Rien ne va plus au sein de la grande famille souverainiste. 24 h après avoir été dénoncé par André Boisclair qui l'accuse de vouloir prendre sa place, Gilles Duceppe a répliqué en se disant déçu et «estomaqué» par l'attitude du chef péquiste.

 

Même s'il dit ne pas vouloir «en rajouter» ni «jeter de blâme», M. Duceppe a avoué sa déception hier sur les ondes de TVA. Il a dit regretter qu'André Boisclair s'en soit pris à lui.

 

Vendredi, M. Boisclair avait déploré les manoeuvres de plusieurs militants pour tenter de le remplacer par Gilles Duceppe. Certains de ces militants feraient même partie de l'entourage du chef du Bloc québécois selon lui.

André Boisclair s'était aussi dit inquiet de voir Gilles Duceppe promouvoir la thèse de «l'affirmation nationale» au lieu de la souveraineté, comme avait tenté de le faire sans succès l'ex-premier ministre Pierre-Marc Johnson. Il a invité indirectement Gilles Duceppe à se mêler de ses affaires.

Surpris

Gilles Duceppe n'en revenait pas hier de la violence des attaques portées contre lui. «J'ai été estomaqué, je le suis toujours», a-t-il répété plusieurs fois. Il a nié totalement être engagé dans des jeux de coulisses pour déloger André Boisclair.

Quant à l'accusation d'être un partisan de «l'affirmation nationale» plutôt que de la souveraineté, il la balaie du revers de la main. «Nous on n'est pas affirmationnistes, on est souverainistes, dit-il. Notre allié, ce n'est pas l'ADQ, c'est le PQ.»

Profondément injuste

D'autres souverainistes ont déploré les propos d'André Boisclair hier, dont le député bloquiste Serge Ménard, qui s'est dit «peiné». «Je n'avais pas prévu cette sortie de M. Boisclair», a-t-il avoué lors d'une activité de la Fédération professionnelle des journalistes.

Le président du Conseil de la souveraineté, Gérald Larose, a pour sa part qualifié de «profondément injustes» les accusations proférées par André Boisclair.

«Ce que je regrette, c'est que monsieur Boisclair s'en prenne à Gilles Duceppe, alors que ce monsieur assume très bien ses responsabilités, dit-il. Moi, je ne lui reconnais aucune déviation sur la question nationale. À mon avis, c'est de l'invention», ajoute M. Larose.

 

«Je ne pense pas que c'est très bon», a-t-il précisé, en référence à toute la controverse soulevée par cette histoire. Vincent Larouche Et Michel Larose
Le Journal de Montréal

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