Québécois isolés à Cuba.

Le récit publié hier d'un père de famille de Québec retenu de force avec son fils pendant cinq jours en raison d'un soupçon non fondé de grippe A ne semble pas être un cas unique. Un homme de Boucherville a vécu sensiblement le même chemin de croix avec son garçon de 13 ans, sans pouvoir faire marche arrière.

Victime d'une crise d'asthme en arrivant au pays de Castro, l'adolescent a rapidement été placé en quarantaine en raison d'un début de fièvre. Le voyage familial d'une semaine a été complètement gâché puisque la mésaventure a duré six jours, le temps d'obtenir les résultats d'examens. Ceux-ci se sont finalement révélés négatifs.

Règles strictes
«Il faut que les gens sachent que les règles sont très strictes à Cuba dès qu'il y a suspicion. Le médecin est arrivé tout de suite et nous sommes allés dans un hôpital à 70 kilomètres de l'hôtel. Nous y avons passé la semaine au complet. Le personnel était compréhensif mais les communications avec l'extérieur étaient très très difficiles. On ne pouvait pas circuler non plus. Ma mère et ma fille étaitent inquiets à l'hôtel», raconte Marc Lavictoire.

Sans surprise, les mesures d'hygiènes et les conditions de vie n'étaient pas les mêmes qu'au Canada. À l'écart des autres, fourmis et dégâts d'eau se sont invités à leur chambre. «À l'hôtel, c'est le paradis, mais dans l'arrière-pays, ce n'est pas pareil.»

En raison de la mauvaise température, M. Lavictoire croit que plusieurs voyageurs québécois seront tentés d'annuler leurs vacances en province pour s'envoler vers des cieux plus cléments.

Bien réfléchir
«Il faut bien y penser. On s'est débrouillé mais il fallait maintenir notre moral. Ça aurait été facile de faire une dépression.» Heureusement, le retour s'est fait comme prévu le 12 juillet. Des discussions sont actuellement en cours avec la compagnie d'assurances afin d'obtenir un dédommagement. Ce dernier ne croit pas que la procédure soit trop stricte mais souhaiterait un meilleur jugement pour les touristes étrangers. «Cinq jours pour avoir des résultats, c'est peut-être un peu long.»

(Le Journal de Québec)