Jean-Marie Le Pen, le parrain .....

Publié le par Cyril

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a confirmé mercredi être le parrain d'une petite fille de l'humoriste Dieudonné, baptisée vendredi dernier à Bordeaux par un évêque traditionaliste. "C'est un épisode de vie privée, je suis en effet le parrain d'une petite fille de Dieudonné M'bala", a-t-il dit sur RTL, confirmant une information publiée sur un site proche du FN.
 
C'est l'abbé Philippe Laguérie, issu d'une mouvance traditionaliste et connu pour ses liens avec l'extrême droite, qui a célébré l'office. Il s'agit du quatrième enfant de l'acteur et humoriste. Prié de dire ce qui l'a poussé à être aussi proche de Dieudonné, Jean-Marie Le Pen a évoqué "un certain nombre de points communs." "Il est breton comme moi et nous faisons partie de la communauté des parias, la communauté des persécutés, ça rapproche", a-t-il dit. "Nous sommes persécutés de la même manière à cause de notre liberté de pensée et notre liberté de parole."
 
Leur rapprochement date de 2006
 
Dieudonné est né en 1966 d'une mère bretonne sociologue à la retraite et d'un père camerounais expert-comptable. Son rapprochement avec le FN avait débuté le 11 novembre 2006, quand il avait participé à la fête des "Bleu, Blanc, Rouge" du mouvement au Bourget, près de Paris. L'humoriste avait précisé qu'il n'appelait pas à voter FN, mais qu'il n'appelait pas non plus "à ne pas voter FN". Un mois plus tard, des dirigeants du parti d'extrême droite avaient assisté à un spectacle de M'bala M'bala, plus connu sous son nom de scène, Dieudonné. Ce rapprochement s'est traduit lors de la campagne présidentielle de 2007 par un voyage commun avec Jany Le Pen, l'épouse du président du FN au Cameroun pour défendre la cause des pygmées Baka, victimes selon Dieudonné d'un génocide.
 
L'humoriste et le président du FN ont été tous deux poursuivis par la justice pour des propos sur la Shoah. Plusieurs fois relaxé, Dieudonné a néanmoins été condamné en 2007 à 7.000 euros d'amende pour diffamation publique à caractère racial. Une sanction confirmée en appel en 2008. Lors d'une conférence de presse sur l'un de ses spectacles, en février 2005 à Alger, l'acteur s'en était pris au "lobby sioniste, qui cultive l'unicité de la souffrance".
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