Sarkozy promet les assises aux auteurs de tirs

peine rentré de Chine, Nicolas Sarkozy s'est rendu mercredi matin en banlieue parisienne, à la suite des violences provoquées par la mort de deux adolescents dans une collision avec une voiture de police. Après une nuit relativement calme en banlieu, le président est arrivé à 7 heures 25 à bord d'une voiture arborant le drapeau tricolore à l'hôpital d'Eaubonne (Val-d'Oise), où a été notamment hospitalisé un commissaire de Sarcelles passé à tabac dimanche soir par des jeunes.

"Ceux qui prennent la responsabilité de tirer sur des fonctionnaires se retrouveront devant la cour d'assises. Cela porte un nom, c'est une tentative d'assassinat", a déclaré le chef de l'Etat devant l'établissement. "Que les choses soient très claires: ce qui s'est passé est absolument inacceptable et ne sera pas accepté", a lancé Nicolas Sarkozy qui a également fait l'éloge du travail et de la "présence de terrain" de François Fillon et Michèle Alliot-Marie en son absence. "Nous retrouverons les tireurs. On mettra les moyens qu'il faut (...) Ce n'est pas quelque chose que l'on peut tolérer, quel que soit par ailleurs le drame de la mort de ces deux jeunes en moto", a déclaré le chef de l'Etat.

"Aucune tolérance" 

Une fermeté affichée aussi par Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'Intérieur, qui a indiqué sur Europe 1 que le "dispositif policier" mis en place à Villiers-le-Bel serait "maintenu autant que nécessaire" et que les délinquants ne pouvaient "espérer aucune tolérance".

Le président a ensuite reçu à l'Elysée les familles des deux adolescents tués. Il leur a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour élucider les circonstances de leur mort. Elle a été ouverte contre X pour "homicides involontaires". Une décision saluée par le maire de Villiers-le-Bel Didier Vaillant et les deux avocats des familles